En tant que nation insulaire située sur la côte orientale de l’Afrique et dotée de microclimats uniques, Madagascar est très vulnérable au changement climatique, et les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée. (Banque mondiale, 2021). Madagascar se classe parmi les cinq pays les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes (Eckstein & Künzel, 2021). La baisse de la productivité affecte les 21 % de ménages ruraux et agricoles malgaches dirigés par des femmes. Les tâches traditionnellement dévolues aux femmes, notamment l’approvisionnement en bois de chauffage, nécessitent de longs déplacements en raison de la raréfaction de ces ressources. Lorsque les femmes et les filles sont déplacées par les cyclones, leur accès aux soins de santé sexuelle et reproductive (SSR) est perturbé et elles sont exposées à un risque accru de violence sexuelle et sexiste. Bien que des recherches aient été menées sur ce sujet à Madagascar (par exemple Harivola, 2021) la base de données probantes est encore très limitée.
Paramètres de l’étude
Cette recherche sera menée dans plusieurs sites des deux pays qui ont été identifiés comme particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique et qui manquent actuellement de données sur la santé sexuelle et reproductive et le changement climatique susceptibles d’éclairer les politiques et les programmes.
À Madagascar, nous mènerons des recherches sur trois sites: le district d’Ikongo, une zone rurale isolée où les taux de mortalité infantile sont élevés ; la ville de Mananjary, où les impacts climatiques contribuent au chômage de masse; et la ville de Morondava, un centre d’écotourisme confronté à l’érosion côtière.