Le programme d’Ipas pour l’Afrique francophone se concentre sur le soutien aux communautés et aux OSC afin qu’elles s’approprient localement les initiatives d’avortement sécurisés centrées sur les femmes. Ipas œuvre dans le monde entier en vue d’accroître la capacité des femmes à exercer leurs droits sexuels et génésiques et de réduire les décès et les dommages liés à l’avortement. Nous cherchons à améliorer la disponibilité, la qualité et la viabilité des services d’avortement et de santé génésique, ainsi qu’à créer un environnement plus favorable en ce domaine. Ipas considère qu’aucune femme ne doit avoir à risquer sa vie ou sa santé parce qu’elle n’a pas accès à des options sûres en matière de santé génésique.
Ipas Afrique Francophone dispose d’une vaste expertise régionale et s’appuie sur un demi-siècle d’expérience mondiale pour mener des interventions en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris les soins liés à l’avortement, en s’appuyant sur le cadre d’écosystème de l’avortement. Les interventions donnent la priorité aux besoins locaux et aux approches complémentaires qui s’appuient sur les acquis des projets existants et s’attaquent aux lacunes persistantes en matière d’accès à l’avortement dans la région de l’Afrique francophone.
La loi permet à toute femme enceinte de demander à un médecin ou à une sage-femme l’interruption de sa grossesse. La femme est seule juge pour apprécier cette situation. Elle est libre de sa décision et elle seule peut faire une demande d’IVG. La famille, le conjoint ou le compagnon ne sont pas autorisés à l’entreprendre à sa place. Et ce droit à l’IVG est ouvert à toutes les femmes, qu’elles soient majeures ou mineures (art. L.2212-1 du Code de la santé publique), à condition qu’elles respectent le délai légal et les étapes obligatoires. En effet, La Condition essentielle est qu’elle doit avoir lieu avant la fin de la 14e semaine de grossesse pour une IVG chirurgicale. Ce délai est ramené à la 7e semaine de grossesse pour une IVG médicamenteuse.
Ipas AF envisage la réalisation d’un sondage auprès des prestataires de santé sur leurs inquiétudes et attentes sur les aspects juridiques de l’offre de service d’avortement dans les pays francophones (Côte d’Ivoire, Bénin et Sénégal).